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Toucher une âme

by René Lussier

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1.
L'accord 04:00
L’accord À l’instant où leurs yeux Se sont accrochés Je jure que j’ai vu Un rayon passer L’air a vibré Entre leurs corps J’ai entendu L’accord Au-dessus de la salle Le plafond a sauté Il a plu des pétales Sur les murs écroulés La terre elle-même A fait double tour Je jure qu’il y a eu Tremblement d’amour L’air a vibré Entre leurs corps J’ai entendu L’accord
2.
Tu ressembles à moi Je t’ai croisé seulement croisé Dans une rue dans le métro Ou bien je t’ai vu je t’ai seulement vu À la télé dans les journaux J’ai lu ta vie vu des photos Je t’ai vu passer seulement passer Mais tes deux yeux me sont restés… Tu ressembles à mon p’tit frère Eugène Tellement gêné qu’il en est gênant Tu ressembles à mon p’tit frère Théo Le coeur timide les yeux rideaux Tu ressembles à ma p’tite sœur Laurence Le cœur sous-clé les yeux silence Tu ressembles à ma p’tite sœur Carole Le cœur humide les yeux sous-sol Tu ressembles à moi! Tu ressembles à mon p’tit frère Nico Le cœur boxé les yeux KO Tu ressembles à ma p’tite sœur Esther Le cœur floué les yeux faussaires Tu ressembles à mon p’tit frère Peter Le cœur poqué les yeux poker Tu ressembles à ma p’tite sœur Annette Le cœur flambé les yeux roulettes Tu ressembles à moi! Tu ressembles à ma p’tite soeur Sabine Le cœur piqué l’œil héroïne Tu ressembles à mon p’tit frère Paulo Le cœur liquide les yeux goulot Tu ressembles à mon p’tit frère Léon Le cœur cogné les yeux klaxons Tu ressembles à ma p’tite sœur Catou Le cœur violé les yeux fuck you Tu ressembles à mon p’tit frère Raoul Le cœur scalpé les yeux cagoule Tu ressembles à mon p’tit frère Charlot Le cœur soudé l’oeil chalumeau Tu ressembles à moi! Je t’ai croisé seulement croisé (…) Tu ressembles à ma p’tite sœur Delphine Le cœur vendu les yeux vitrines Tu ressembles à ma p’tite soeur Senka Le cœur souillé les yeux soldats Tu ressembles à ma p’tite soeur Waris Le cœur excisé les yeux supplice Tu ressembles à ma p’tite sœur Salem Le cœur répudié les yeux harem Tu ressembles à mon p’tit frère Rachid Le cœur humilié les yeux suicide Tu ressembles à mon p’tit frère Nazir Le cœur sacrifié les yeux martyr Tu ressembles à ma p’tite sœur Gunar Le cœur muselé les yeux mémoire Tu ressembles à mon p’tit frère Atom Le cœur fusillé les yeux pogrom Tu ressembles à ma p’tite sœur Sarah Le cœur gazé les yeux Shoah Tu ressembles à moi! Tu ressembles à Tchang Tu ressembles à Chou Tu ressembles à Han Tu ressembles à Liu À Baïma à Wanerma À Sachiko à Shiwichi À Chandrika à Suleyman À Khadijat à Zoulikan Tu ressembles à ma p’tite sœur Muzzo À Akesa à N’dolo À Kefentse à Siwatu À Mamadou à Tebogo Ton cœur troué tes yeux gachette Ton cœur saigné tes yeux machette Tu ressembles à ma p’tite sœur Tupac À Manichan à Sanaac À Irupé à Alihuen À Amaru à Tasunke Tu ressembles à mon p’tit frère Suashem À Tsitshennish à Tshiuetin Cœur dépouillé cœur asservi Cœur décimé cœur colonie Tu ressembles à moi! Nos cœur minés nos yeux culs-de-jatte Nos cœurs vengés nos yeux culs-de-sac Je t’ai croisé seulement croisé (…) Tes yeux traqués tes yeux gibier Tes yeux famine tes yeux abîme Tes yeux cauchemard Tes yeux poignard Dans mon cœur se sont découpés Comme des fenêtres sur ton cri Comme des fenêtres sur mon vide Mon cœur aveugle mes yeux nombril Mon cœur avide mes yeux profit Mon cœur glacé mes yeux miroir Mon cœur fermé mes yeux tiroir Je t’ai croisé seulement croisé Dans une rue dans le métro Ou bien je t’ai vu je t’ai seulement vu À la télé dans les journaux J’ai lu ta vie vu des photos Je t’ai vu passer seulement passer Mais tes deux yeux me sont restés Ils me disaient : P’tit frère p’tite sœur Tu ressembles à moi!
3.
Matin aveugle Matin aveugle devant la fenêtre Je ne vois rien je n’entends rien Je suis enfermé dans ma tête Seul comme un chien Je pense à tout ce qu’il faut faire Où respirer où trouver l’air Jour après jour tellement d’efforts Et tout ce temps qui s’évapore Trois cent soixante jours par année Je trouve le tour d’en rigoler Je me méfie des états d’âme Des trémolos des mélodrames Mais ce matin seul comme un chien Je me damnerais pour une main Légère et apaisante Sur mon front sur ma tempe Sur mon épaule dans mon dos Une main qui dirait: Ch-ch-ch… Tu penses trop. Couché – repos! Seul comme un chien tu penses trop! Matin aveugle devant la fenêtre Je ne vois rien je n’entends rien Je suis enfermé dans ma tête Seul comme un chien Je pense à tout ce qu’il faut faire Où respirer où trouver l’air Jour après jour tellement d’efforts Et tout ce temps qui s’évapore Trois cent soixante jours par année Je trouve le tour d’en rigoler Je me méfie des états d’âme Des trémolos des mélodrames Mais ce matin seul comme un chien Je me damnerais pour une main Légère et apaisante Une main amie une main aimante Une main complice une main confiante Une main qui me prendrait la main Et la tiendrait jusqu’à demain
4.
J'y vas ti? 04:22
J’y vas-ti? J’y vas-ti? J’y vas-ti? J’y vas pas. J’y vas pas… J’y vas-ti? J’y vas pas! J’y vas pas. J’y va pas. J’vas pas là! Je sais même pas où ça va. Par ici? Ou par là? J’y vas-ti? Oui j’y vas! J’m’en vas là ou ben pas? J’ai rien dit. J’y vas pas! J’y vas pas! …J’y vas-ti? J’y vas pas. J’y vas-ti? Je l’sais pas! J’ai trop de doutes trop de désirs C’est mon enfer j’peux pas choisir Et si jamais j’manquais l’meilleur Trouver le pire c’est ça ma peur Partir quand il faudrait rester Mourir de pas m’être envolé Ne pas savoir saisir ma chance Me condamner à l’endurance Mais chaque fois que j’me décide J’sens comme un vide qui m’invalide Tout devient flou et ça r’commence Je remets tout dans la balance! J’y vas-ti? (…) J’arrive même plus à réfléchir Tout c’que je fais c’est m’contredire Quand je suis contre je suis pour Je veux l’aller et le retour Je veux le doux et le piquant Je les veux vite et lentement Je veux le lourd et le léger Je veux le sûr et le risqué Et je repars à reculons J’me mords la queue je tourne en rond Plus je piétine plus je m’emballe Plus je m’enfonce dans la spirale! J’y vas-ti? (…) Où quand comment ici là-bas Faut-il vraiment ou surtout pas? Y’a trop d’avenues y’a trop de pistes Quand j’en peux plus je fais des listes Les si les mais les si jamais Les d’ssus les d’ssous les tout à coup Et je soupèse et je raisonne Et je soustrais et j’additionne Des kilomètres de peut-être Et tout ce temps dedans ma tête Le même refrain comme un poison Qui creuse et creuse son sillon! J’y vas-ti? (…) J’y vas-ti? (…) J’y vas-ti?
5.
Ami perdu 04:13
Ami perdu J’ai dessiné ton portrait à grands traits Je suis content c’est assez ressemblant Tu as cet air de ne jamais t’en faire Le front léger au-dessus de la mêlée Et sous tes yeux un jardin sombre Qui trahit tes bleus tes creux tes ombres Ami perdu au coin de cette rue Un soir d’orage Perdu de vue quand l’amitié A fait naufrage J’ai dessiné ton portrait à grands traits J’en ai ri tout seul une idée me menait Comme si je cherchais mon chien Ou mon chat J’en ai fait faire une centaine de copies J’ai placardé le quartier tu verras Pour toi j’ai écrit au crayon gras Ami perdu au coin de cette rue Un soir d’orage Perdu de vue quand l’amitié A fait naufrage Chacun accroché À sa vérité À son petit bout d’épave Chacun sa mémoire Sa version de l’histoire Ses regrets ses souvenirs Ses raisons d’en souffrir Mon ami mon frère perdu emporté Par des courants contraires D’autres loyautés Si tu te reconnais Si tu me lis tu sais Que le temps m’a donné De toi et moi pitié Et qu’aujourd’hui j’ai bu un verre Et qu’aujourd’hui j’ai bu deux verres… À ta santé
6.
Cet air là 05:06
Cet air là Si tu m’apprends cet air là Cet air qui te ressemble Qui n’appartient qu’à toi Cet air comme un appel Qui m’obsède et me hante Chaque fois que tu le chantes Pour moi Si tu m’apprends cet air là Je saurai tout des silences Qui enveloppent tes joies Tes souvenirs tes désirs Tout ce qui a grandi en toi Jusqu’au goût de tes larmes Les jours où tu rends les armes Je saurai enfin d’où tu viens Qui tu es Si tu m’apprends cet air là Nous le chanterons ensemble Sans nous quitter des yeux En dansant lentement Si lentement Que le temps S’arrêtera pour nous deux Un instant sous nos pas Le temps s’arrêtera
7.
Je te trouve 03:47
Je te trouve Je ferme les yeux je fais un voeu Quand je les ouvre je te trouve Debout au beau milieu de mon lit Le corps tendu les bras ouverts Tu dis Pourquoi sortir d’ici? Je t’invite à passer l’hiver Je ferme les yeux je fais un voeu Quand je les ouvre je te trouve Debout au beau milieu de ma vie Tu dis Je t’aime et moi aussi Le printemps fait fondre les glaçons Tes doigts sur moi sont des rayons Trop beau trop beau presque trop beau! Et si c’était… Si c’était vrai? Je ferme les yeux je fais un voeu Quand je les ouvre je te trouve Debout au beau milieu de mon cœur Tu es l’été je suis chaleur Quand je t’enveloppe quand tu me cueilles Nos mains ont la fraîcheur des feuilles Je ferme les yeux je fais un voeu Quand je les ouvre je te trouve Debout au beau milieu de mes rêves Encore une année qui s’achève On s’est payé tout ce qui se donne Nos lèvres ont fait rougir l’automne Trop beau trop beau presque trop beau! Et si c’était… Si c’était vrai? Je ferme les yeux je fais un voeu Quand je les ouvre je te trouve
8.
L’homme qui parlait Tu encaisses tu endures Sans jamais dire un mot Tu sauves ta peau Sûr que tu n’y peux rien Ni le temps ni les moyens Tu travailles trop Ce soir un homme est mort Qui parlait haut et fort Toute sa vie Fauché par la nouvelle Seul devant ta télé Tu as pleuré Cet homme parlait pour toi Pour toi Parlait pour toi Toute sa vie Sa vie parle pour lui
9.
Ta voix 04:34
Ta voix Tu es là tu es là tu es là tu es là Tout près si près En moi pour moi Tu es là je te porte Je te porte en moi Depuis que t’as Quitté ton corps Depuis que tu vis Dedans la mort… J’entends ta voix Je l’entends c’est ta voix Je t’entends toi C’est ta voix C’est ta voix! Tu chantes encore Tu chantes! Tu chantes! Tu chantes encore Tu chantes dans mon corps! Tu chantes en moi un chant sans peur Tu n’as plus peur tu n’as plus peur Amour amour Tu es là Pour moi Tu es là Tu es l’Amour En moi pour moi Tout près si près Tu es là Et tu chantes pour moi J’entends ta voix (…) Tu chantes en moi un chant sans âge Tu n’as plus peur tu n’as plus d’âge Tu chantes en moi le mot courage Et quand je souffre ta voix me souffle Amour, amour, amour, amour…
10.
Pour l’année qui vient Ce qui nous attend On sait jamais Tout ce qu’on peut C’est faire des souhaits Aux anniversaires Au jour de l’An Pourquoi pas Plus souvent? Après tout chaque journée Est une fin un commencement Chaque journée peut marquer Le début d’une année Suffit de faire un X Au Calendrier Matin après matin Se faire des souhaits D’abord à soi-même Et puis à ceux qu’on aime Matin après matin Se faire des souhaits Pour l’année qui vient… Pour l’année qui vient Des brassées de douceur Des brises des fraîcheurs Des portes qui s’ouvrent Et se ferment pour le mieux Des transparences Des passages lumineux Des respirations immenses De l’air et des ailes pour voler De la terre et des pelles pour creuser Des répits des éclaircies Des oh! Des ah! Des ouf! Des horizons au-dessus des gouffres De la patience de la confiance Des passerelles qui défient le vide et le réel Des ponts de toutes sortes qui relient et transportent Des rédemptions des pâmoisons Tous les aveux tous les pardons nécessaires De grands pans de vie offerts Du courage tous les jours Sous tous les ciels des loyautés Des amitiés des amours Des partages inespérés Ce qui nous attend (…)
11.
Respire 04:10
Respire Je reviens de loin Bagages à la main Poussière dans l’entrée Des piles de courrier Je n’ai vu que ta lettre ta lettre ta lettre La première que j’ai ouverte Aille-aille-aille-aille mon ami mon ami Qu’est-ce que je peux te dire sinon Respire J’allonge mon souffle Je respire avec toi J’allonge mes doigts Pour te toucher là-bas J’allonge ma voix j’allonge ma voix j’allonge ma voix Pour chanter jusqu’à toi Aille-aille-aille-aille mon ami mon ami Qu’est-ce que je peux te dire sinon Respire
12.
Toucher une âme Tu avances à l’aveugle Au radar du cœur Pour y voir clair Tu suis la voie tracée Derrière tes paupières Tu dors la tête au vent Au hasard du cœur Pour y voir clair Tu espères une grâce Tu espères… Toucher toucher Tout ce que tu veux c’est Toucher une âme Et la reconnaître Tu as bu l’encre de la nuit Pour y voir clair Tu poursuis Un rêve taché de suie Et de lumière

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Toucher une âme

Une collection d’instants imaginés entre le je et le tu. Comme on se parle à soi-même ou à l’oreille d’un ami qui pourrait tout entendre. À chaque instant, l’Autre. Le besoin avoué de l’Autre. Le comprendre, le toucher, être touché. Vouloir le dire avec les mots les plus simples. Trouver la voix intérieure qui permet d’atteindre l’intimité souhaitée. Un long travail d’allers-retours qui s’est poursuivi pendant la réalisation en studio. Les mélodies surprenantes aux structures improbables que vous entendrez sont nées de ce partage.

Une production indépendante, fignolée sur plusieurs années, enregistrée à la maison, dans les règles de l’art. Une aventure sans agent d’artiste, sans compagnie de disque ni relationniste de presse, soutenue par une distribution 100% mitaine!

www.renelussier.ca

credits

released January 1, 2013

Paroles Paule Marier/ Musiques René Lussier

René Lussier : voix, guitares, basse, mandoline, percussions, daxophone
Pierre Cartier : contrebasse (1, 3, 4, 5, 6, 7, 9)
Paule Marier : voix (2, 7, 9, 11)
Jean René : violon alto (6, 9)
Céline Arcand : violon (6, 9)

Prise de son RL
Mixage Bob Langlois

PUC-01

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René Lussier Montreal, Québec

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